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Plumes et pinceaux, BMJD
6 mai 2020

Est-ce la fin du confinement ? de Bernard DELZONS

Est-ce vraiment la fin du confinement ?

 

Les affaires reprennent comme on dit. La semaine prochaine j’ai déjà plein de rendez-vous, à croire que le confinement exacerbe les rancœurs et les violences ? Je dois recevoir des enfants maltraités par leur parents, mais aussi l’inverse, même si ça vous étonne. Mais il y a aussi des problèmes entre frères et sœurs pas toujours dans le sens qu’on imagine.

Hier j’ai vu un petit garçon qui avait été battu par son père, mais vu le visage de sa maman, j’ai vite compris qu’il n’était pas le seul. J’ai signalé le cas au procureur de la république et l’homme a été convoqué, on le voit demain.

 

Sans aller jusqu’à ces extrêmes, on voit bien que la perspective de ce dé-confinement excite tout un chacun. Il suffit de lire les commentaires sur les réseaux sociaux. Mais d’une certaine manière ça me rappelle aussi mon énervement la veille des vacances scolaires quand j’étais encore lycéen.

 

Malheureusement ce ne sera pas le retour à la vie normale. Il faudra s’habituer aux masques, continuer à garder ses distances, se laver les mains à chaque sortie et sans doute beaucoup plus.

 

Je vois que beaucoup s’énerve parce que l’accès aux plages reste interdit.  Vous connaissez les français comme moi, alors je comprends cette décision, même si elle me gêne moi aussi. Je me vois sur la plage avec un masque sur le nez, cherchant à faire respecter mes quatre mètres carrés autour de moi ! Oh ! J’ai du sable sous le masque, il faut que je l’enlève. Vite du gel pour me laver les mains. Quelle horreur, maintenant j’ai du sable partout…ça me rappelle les voitures qu’on badigeonne de graisse pour circuler dans le désert pour les protéger du sable ! Vous imaginez les naturistes avec leur string sur le nez ? Mon dieu quelle époque.

Cet été je ne pourrais pas aller en Grèce comme d’habitude. J’aime beaucoup l’île de Naxos, qui n’est pas trop touristique et pas du tout jet-set comme ses cousines Mykonos ou Santorin. Je vous assure les prix sont plus de la moitié inférieure ! J’aime bien aussi Tinos, une île de pèlerinage, verdoyante, avec des pigeonniers partout, si proche de sa voisine symbole de la fête permanente.

 

Malgré tout j’espère que le gouvernement ne va pas reporter la fin du confinement. Je craindrais que ça ne provoque des émeutes. Je me suis organisé pour ne pas sortir le 11 mai. J’ai peur que dans la folie de retrouver la liberté de bouger, les gens fassent n’importe quoi. Alors je resterai à la maison, avec Prosper. Lui aussi il est énervé, pourtant ça vie n’est pas tellement différente. Je pense que ma présence lui pèse. Il se sent surveillé. 

Pourtant tous les jours, je le descend dans le jardin où le petit Julien vient nous rejoindre avec Émilie sa maman. Le médecin va bien, même s’il est encore bien fatigué, d’autant qu’ils ont repris les opérations qui étaient en attente.

 

Mon oncle m’a dit au téléphone qu’Arthur son perroquet avait appris une nouvelle tirade : « Vamos à la Playa Ya Ya … » Comme quoi on peut rêver à tout âge. Mais oui, l’oiseau ne fait que répéter, c’est le tonton qui voudrait aller au bord de la mer, avec masque et cannes anglaises ?

 

Je pense que je n’aurai plus le temps de tenir ses petites chroniques du confinement. A moins que…

 

 

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