Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Plumes et pinceaux, BMJD
11 mai 2020

8-mai: fête de la victoire de Bernard DELZONS

8 mai : Fête de la victoire

 

Le juge est parti chercher son pain, alors je vais lui faire une surprise. Depuis que j’ai écrit au président, je suis dégourdi avec son ordinateur, finalement ce n’est pas si compliqué, il suffit de taper sur les touches avec mes pattes. Le plus difficile c’est de monter sur le bureau quand il n’y a pas de chaise à proximité. 

 

Ce matin je l’ai entendu parler de victoire avec son oncle. Mon maître voudrait qu’on remplace toutes ces célébrations par une fête nationale européenne. Le tonton s’est mis en colère, pour lui il faut se souvenir de ce qui s’est passé et fêter les victoires. Mais quelle victoire, je ne comprends pas, le virus est toujours là et ils vont devoir porter des masques pour prendre les transports en commun. Je ne sais pas comment il va faire pour m’amener au tribunal. S’il veut me mettre un masque je ne me laisserai pas faire, non d’une pipe. Il dit toujours qu’on est en démocratie, mais moi j’en doute, je ne peux pas faire ce que je veux. Sur internet, l’autre jour j’ai vu qu’il cherchait des masques. Il y en a avec des têtes d’animaux. Vous me voyez avec une tête de chien, ou pire avec la tête d’Arthur mon copain quand il est loin, loin.

Il dit souvent c’est un con fini en parlant de quelqu’un, puis c’est devenu Il est confiné. J’ai compris la différence quand il a dit en rient « ce con fini est confiné » Tu parles d’une langue ! La langue de chats c’est plus simple et en plus c’est bon.

Hier j’ai vu Julien. Au début je l’aimai bien, mais maintenant, il m’agace, il veut toujours m’attraper. Quand je suis dans le jardin, je veux qu’il me laisse. Je dois retrouver Mimi la chatte du premier. C’est ma copine. On s’aime bien tous les deux, même si on ne fait pas de câlins…Je vous laisse imaginer pourquoi ? Ils ne veulent pas de petits chats. 

J’entends du bruit, il va arriver, il faut que je m’arrête. Non c’est une fausse alerte, ça doit être la voisine qui est revenue chez elle. Il en pince pour elle, j’en suis sûre, mais il ne lui dira pas, ça pourrait être sa fille, au moins sa petite sœur. En tout cas moi, je l’aime bien. 

 

Il s’est fait livrer un sac qui est arrivé hier, je crains que ce soit pour moi. Il a essayé de m’y mettre dedans, mais je me suis échappé. Quand il a rangé la besace, je me suis rapproché, et il m’a fait une bise sur la tête. 

 

C’est un brave type, je ne suis pas trop mal tombé. J’aime bien être au tribunal, son assistante est tellement gentille avec moi, elle me donne des petits gâteaux. Il suffit que je miaule et j’obtiens tout ce que je veux. C’est sa greffière. Moi, je suis son greffier, j’ai toute ma place au tribunal, Na ! 

Cette fois, c’est lui, je m’arrête, s’il me voit sur le bureau il va me mettre une raclée.

Je saute par terre et je me précipite dans mon couffin et quand il ouvre la porte je m’exprime pour qu’il m’entende : « Miaou ! »

On entend au loin la voix du Juge qui dit :

Prosper où est tu ?

Publicité
Publicité
Commentaires
Plumes et pinceaux, BMJD
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité