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Plumes et pinceaux, BMJD
25 avril 2020

Sale histoire, Bernard DELZONS

Sale histoire :

 

J’ai les services secrets américains sur le dos. Il me reproche d’avoir ridiculiser leur président !  Je ne comprends pas, je n’ai rien dit, ni fait dans ce sens, même si je n’en pense pas moins. D’ailleurs il n’a besoin de personne pour ça, aucun chansonnier ne ferait mieux que lui. Mais pourquoi s’en prenne-t-il à moi.

 

Je racontais ça à mon oncle et je l’ai senti mal à l’aise. Alors Il a fini par lâcher le morceau. C’est la faute à Arthur son perroquet. Il répète tout ce qu’il entend. L’oncle ne peut s’empêcher de commenter l’actualité à haute voix, mais dans l’intimité de son appartement. Arthur, lui, n’est pas aussi discret. Le matin quand on vient faire le ménage de son appartement, la femme de ménage le met sur le balcon et là, il se défoule le bougre :

            Tous des cons à l’OMS !

            Coupe le fric !

            BO JO guéri, mon cul !

            Belle perruque !

            Trou duc !

            …

Tous les gens de la résidence sortent sur leur balcon et applaudissent à tour de bras. Alors il se sent si populaire qu’il finit par caqueter :

            Arthur rrrr! Napo Coco Leon.

 

Comme je disais à mon oncle que ça n’expliquait pas mes problèmes avec le FBI. Il me déclara :

“Tu ne maitrises pas tout mon garçon, depuis son séjour chez toi, il communique avec Prosper, je ne sais pas comment, mais ils le font !”

 

Je venais de raccrocher quand on sonna à ma porte. C’était un journaliste. J’allais lui fermer la porte au nez, quand il annonça : “je sais pourquoi vous êtes soupçonné.”

Je le fis entrer. Alors il m’expliqua que j’avais été trahi par le chat de la présidence américaine. Il a déclaré que votre chat avait proféré des paroles désobligeantes à l’égard du président. Puis il ajouta : “Ne dit-on pas tel chat tel maître.”

 

J’étais seul dans mon fauteuil à méditer ce qu’il m’avait dit. Prosper est venu vers moi. Il a sauté sur mes genoux. Et malgré moi je le caressai, après tout n’avait-il pas dit ce que je pensais tout bas ! Je déposai un baiser entre ses deux oreilles. Il sauta par terre, alla sur le balcon et émis un long miaulement qui ressemblait à ça :

 

            Donald…Coin coin.

 

Quelques jours plus tard, j’étais au tribunal et je trouvais une lettre sur mon bureau qui émanait de la présidence des États-Unis.

 

Monsieur le Juge, nous vous prions de nous excuser, nous venons de découvrir que le chat de la présidence, jaloux de la notoriété de votre Prosper avait tout inventé. Nous l’avons immédiatement mis en quarantaine… avec son maître.  

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