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Plumes et pinceaux, BMJD
25 avril 2020

Rêve ou cauchemar, Bernard DELZONS

Rêve ou cauchemar 

 

Ce matin, je vais pouvoir sortir. Il y a déjà deux mois que je n’ai pas mis le nez dehors. Je me suis préparé avec précaution, j’ai mis le masque, les lunettes de protections, les gants. J’étais prêt. J’ai cherché Prosper, mon chat, qui se cachait sous le lit. Je lui ai mis son masque, il n’aime pas, mais il le faut, ce n’est pas négociable. Je suis sorti avec lui sur les épaules. Il était deux heures de l’après-midi. Il n’y avait personne dans la rue. Tous les commerces étaient fermés. Il y avait un haut-parleur qui diffusait de la musique et Soudain j’entendis : « oyez bonnes gens, cet homme avec son chat, est immunisé, applaudissez-le. » J’entendis des cris et des bruits de casseroles au-dessus de ma tête. Je levais les yeux pour découvrir des gens me congratuler. Puis immédiatement la voix à repris : « rentrez chez vous bonne gens, la distribution du repas se fera à 18 heures. »

Je tournais au coin de la rue. Puis un pâté de maison plus loin, je trouvais un tout autre spectacle. Il y avait du monde partout, des gens au terrasses de café, personne n’avait de masques.

Quand ils m’ont aperçu, il y eut un cri général, et aussitôt un car de police est arrivé. Les hommes sont sortis en scaphandre, mitraillette aux poings. Ils m’ont demandé mon laisser-passer. J’ai voulu le leur tendre. Ils ont poussé des hurlements. Je devais le lever au-dessus de ma tête et avec une caméra ils l’ont vérifié.

« Vous N’avez pas le droit d’être ici, vous devez rester chez les pestiférés » Votre compte sera débité de 1500 euros, si vous recomm… »

Je me réveillais brusquement horrifié et en sueur. 

 

Hier soir, j’ai écouté le premier ministre, il a annoncé que la fin du confinement n’était pas pour demain, qu’il serait progressif en fonction de l’état sanitaire des régions ou des gens… Je m’étais endormi dans mon fauteuil. Prosper ronronne doucement sur mes genoux. Avais-je parlé en dormant ? j’entendis Arthur, le perroquet s’exclamer : « Oyez bonnes gens, Coco est là. »   

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